Journal hebdomadaire de la nature autour, promenade, branche dessus, branche dessous, avec le grand dehors

Fin juillet, le milieu de l’été. Juillet ce serait un peu comme l’acclimatation, se faire à la chaleur et aux soirées plus longues qui permettent de tirer un peu sur la journée, d’aller encore le soir, après avoir mangé, faire une petite balade ou gratter dans le jardin si jamais les moustiques ne se mêlent pas trop de tout ça. Le juillet des végétaux c’est avoir tout en place, l’ombre douce sous les arbres, les feuilles qui se fortifient, épaississent leurs fibres en tirant du soleil tout ce qu’elles peuvent attraper, magie de la chlorophylle, précieux panneaux solaires qui créent de la matière. Fin juillet cette année c’est du frais agréable, avec du chaud sans trop et de l’eau pour donner assurance et volume à tous les végétaux.
Du côté végétal, ça murit et grossit, ça se colore aussi ou ça prend du piquant si on est né châtaigne. Autres arbres, autres feuilles, les prunes affirment chacune une couleur ou une forme quand les feuilles restent discrètes avec leurs différences. Maintenant chacun affine la forme de ses fruits, les pommes prennent de la rondeur et même pour certaines, du rosé sur les joues. Quand on part en balade c’est régal assuré, mûres, myrtilles ou framboises, voire encore quelques-unes des petites fraises des bois, les choisir avec soin pour éviter l’acide, les papilles guident la main qui laissera sur la branche le fruit pas encore prêt à quitter sans regret sa plante nourricière.
Du côté animal pour moi l’été est de loin la saison des insectes. Se baisser pour les voir, regarder au plus près pour pouvoir s’extasier sur la finesse des pattes, la transparence des ailes ou encore le solide de leurs fortes carapaces. Ils ont aussi pour eux une ingéniosité et une force de groupe qui est apte à détruire toutes les forteresses que l’on croyait imprenables. Leur force et leur faiblesse reste leur petite taille, vulnérabilité face aux becs affamés des oisillons juste nés que les parents nourrissent avec le plus grand zèle. Mais tout ça se passe, bien sûr, dans un monde idéal, quand nous autres humains n’avons pas décidé de les éliminer avec des armes chimiques, sûrement un peu jaloux de leur esprit d’équipe.
Souvent la météo mettra tout le monde d’accord, les orages du soir font rentrer tout ce qui bouge aux terriers respectifs, avec côté humain quand même un avantage qui lui permet de voir à travers ses fenêtres les nuages faire leur show, nous cacher les montagnes comme les parents apprennent au tout petit bébé que Sophie la girafe ou l’adoré doudou existe encore même quand il ne le voit plus


