Archives mensuelles : février 2022

20220219

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Beau temps, températures positives, passages nuageux, couvert avec des éclaircies dans l’après-midi

Toujours vu du même endroit, mais jamais la même vue. Lumière différente, ambiance différente saison différente couleurs différentes. L’éclairage met l’accent sur une courbe, un arbre, un bosquet, une cime, une combe. Points de vue différents, narrateurs différents, comme l’écriture regarde le monde depuis qu’il est monde pour en faire à chaque fois un autre monde.

20220216

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Chutes de neige le matin et pluie l’après-midi. Températures autour de zéro.

La neige avait fondu presque partout, elle retombe, corrige, recouvre, puis fond à nouveau, se fait plus molle ou plus poudreuse, elle change de style, d’apparence tout en gardant sa nature et sa couleur. Elle hésite, revient sur un sol sombre, construit de nouveau un habillage plus blanc, plus lumineux, plus beau. Elle efface, consolide, affirme, rature, raccorde puis sépare à nouveau les zones d’ombres de celles qui reçoivent la lumière, elle soigne les contrastes. Elle doute. Elle essaye un mode puis l’autre avant de revenir au premier. Elle finira par se satisfaire un temps du résultat obtenu, pour plus tard l’effacer et tout recommencer.
Elle écrit.

20220208

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Beau temps nuit claire et froide. Belle journée ensoleillée

Froid au matin, la respiration du jour qui se lève gèle en se déposant sur le sol. Maintenant le soleil réchauffe. Illumine. Fait fondre givre et neige. Le blanc recule. Peut-être bientôt le retour du vert ? En humains impatients on veut toujours l’après. Le vert après le blanc, le jaune après le vert, le brun après le jaune. Et le retour du blanc. Bientôt le vert donc, les feuilles, les feuilles pour les mots du noir sur blanc, au-delà des mots pâles et frileux de l’hiver, ceux qui fondent au printemps et filent dans les torrents

20220207

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Temps pluvieux en fin de nuit puis couvert et beau dans l’après-midi. Températures positives.

Fine couche de blanc cette nuit. Des flocons posés là sans trop savoir pourquoi, qui hésitent entre solide et liquide, qui ne tiennent pas sur les branches mais nappent quand même les grandes surfaces des toits et des champs. Du blanc qui dit l’éphémère, le coup de peinture pour l’occasion. De la déco. Du spectacle. Du futile. De l’inutile.
Pour la beauté du coup d’œil, pour la fleur qui sera fanée demain. Instants qui filent, grignotés par le gris. Cailloux au milieu du ruisseau pour, de temps en temps, garder un pied au sec lors de la traversée. Une éclaircie. La nourriture de l’écriture

20220205

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Quelques passages nuageux, temps chaud : presque au-dessus de zéro la nuit.

La glace fond. Elle l’habille d’une fine fourrure liquide qui le fait briller au soleil, le rend lumineux, éclatant. Il est toujours là, ce gros phoque de glace couché au bord du ruisseau, les gouttelettes intrépides qui sautent du rocher ont modelé son corps, ont sculpté sa nageoire, c’est maintenant le soleil qui lui donne son éclat. Tout en le détruisant. Icare de glace, il mourra d’être beau, d’avoir connu la lumière qui l’aura révélé, fleur éclose un matin pour séduire tout le jour et s’éteindre le lendemain. La lumière qui fait vivre, la lumière qui détruit, un paradoxe de plus parmi ceux qui nous fissurent, qui construisent les pointillés de nos déchirures

20220202

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Neige cette nuit, les températures remontent en journée, se font positives, couvert le matin et belles éclaircies l’après-midi.

Quelques flocons ce matin, une petite couche de blanc pour ranimer le vif terni de la neige sur laquelle s’est déposé le temps. La chaleur du jour fait fondre les flocons, ils perdent leurs étoiles, ils se transforment en eau. Plus froid ils se seraient unis auraient formé de la glace. Indéfinie, faite de définis. Parfois les éléments définis font un tout défini, comme les arbres font une forêt. Mais pas pour l’eau, qu’elle soit solide ou liquide, la société de l’eau est une société sans individus à nouveau repérables, on ne sépare pas la neige pour retrouver les flocons. Alors que le processus est réversible pour une langue formée de phrases, une phrase formée de mots, pour garder les avantages du groupe comme les unicités de l’individu. J’aime cette capacités des mots à vivre seuls autant qu’à exister en groupe, tout en faisant pleinement sens dans un cas comme dans l’autre. Comme les arbres

20220201

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Nuageux, température autour de zéro.

Nuages du matin, on est sûrs de rien. On est sur la crête, sur le fil de l’incertitude quant au reste de la journée : brume ou bleu ? Beau temps ou grisaille bien fraîche ? Pluie même peut-être. Ou neige en fonction de la température. Vent ?
Un matin nuageux est un carrefour, un rond point, un couloir garni de portes encore fermées.
Ensuite il fera beau ou gris ou pluvieux, la météo sera comme un film dont on ne saurait rien, une salle de cinéma où on enterait au hasard avec l’envie de se laisser surprendre qui chatouille, qui nous aide à rester flexible, à entretenir nos capacités d’adaptation, celles qui nous font humains et que l’on délaisse tant