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Neige !

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Queige, Beaufortain, septembre 2023

Neige ! Neige ! On s’exclame, on s’écrie quand on voit du nouveau, et même encore plus, du nouveau qu’on attend. On crie encore plus fort quand on attend longtemps. Crier, Neige ! Comme on a crié, Terre ! En découvrant une île, en arrivant chez ceux qui vivent depuis toujours sur ce morceau de terre et qui rentrent chez eux après la pêche du jour sans jamais crier, Terre ! Crier, Neige !ce jour-là parce qu’elle est nouvelle, blanc posé sur le vert, et non pas blanc sur blanc, on ne criera plus neige quand il faudra encore déneiger le chemin pour sortir de chez soi et qu’on attend déjà depuis un bon moment que revienne le printemps. Pour l’instant c’est nouveau, ce blanc sur les sommets, c’est joli, c’est tout neuf, ça nous change la vue. On la sentait venir la blancheur de l’hiver, aux bêtises des enfants dans la cour de récré, sensibles au temps qu’il fait autant qu’au temps qui passe quand viennent les vacances. Le temps passe et repasse suivant qu’on parle des jours ou des nuages hauts qui déposent le blanc. Un même nom pour deux choses, on pourrait s’y tromper si on parlait trop vite sans donner le contexte. Alors vite on compare les dates des premières neiges dans les années d’avant pour mêler temps et temps. Toutes ces heures pareilles, toutes d’autant de secondes et autant de minutes, mais pas la même taille et pas la même place dans nos souvenirs à nous et dans nos vies à nous. L’étonnement du contraste, l’importance du contexte c’est sûrement pour ça que le temps et le temps portent le même mot, qu’ils vont si bien ensemble, qu’ils ne vont bien qu’ensemble, car quand l’un tourne en rond l’autre déplie son long

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"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Quelques orages. Matinée bien ensoleillée, vite très chaude. Dès la mi-journée des cumulus bourgeonnent. Ils prennent rapidement du volume l’après-midi donnant des averses orageuses sur l’ensemble des hauts-massifs avec des orages durables sur ceux proches de l’Italie. Ces orages débordent peu sur les plaines/vallées mais également en Préalpes. Pic caniculaire.
Limite pluie-neige vers 3900 mètres.
Températures minimales comprises entre +17 et +21 degrés.
Températures maximales comprises entre +36 et +38 degrés.
Isotherme 0° vers 4300 mètres.
Vent faible de Sud-Ouest.
Prévisions Météo Alpes

Matinée bien ensoleillée, vite très chaude. On va donc chercher l’ombre. Le soleil et l’ombre, le contraste et le complémentaire. Blanc et noir indissociables, le blanc du papier et le noir des caractères. Ombres, écriture bâton de toutes les silhouettes projetée sur le sol remuant des forêts ou sur les murs si lisses du béton de nos villes. Écriture enluminée des fins contours des feuilles, de leurs défauts, de leurs blessures de leurs textures qui chuchote doucement les mots de son histoire sur les feuilles du dessous, plus loin de la lumière, sur le sol du chemin, empilement de formes, de pensées et d’avis qui nous font découvrir, regarder autrement, comprendre même parfois. Avec un peu de vent ou juste de la patience on passe du tranquille d’une photographie à l’affolement du film quand le mouvement s’invite, perturbant la lecture, la faisant changer de sens, la révélant toute autre. Le monde est écrit là il ne nous reste plus qu’à le lire et à le comprendre dans sa langue des signes toute en ombres chinoises, en dessins, en rêveries, hiéroglyphes ou bien runes, en pleins et en déliés de nos alphabets, personnels et secrets