"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil
Beau temps, frais la nuit en l’absence de couverture nuageuse.
Couverture nuageuse pour le ciel, pour en chasser l’ennui du bleu, couverture végétale pour le sol, loin de la nudité obscène d’une terre retournée. Couverture aussi pour la page blanche, des mots, ceux des autres comme les nôtres, leurs vies, leurs connaissances comme leurs phrases, ou ce qu’on a puisé en nous pour asseoir nos réflexions, nos rêves et nos pensées, pour éviter le froid du vide, pour éviter que tout dans nos têtes ne soit emmené et détruit par la première pluie de chagrin, de trahison, de doute ou d’échec. Pour permettre que nos vies aillent nourrir d’autres vies que la nôtre