"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Printanier. Temps très ensoleillé, particulièrement doux. Proche du Léman, voire sur l’Ouest de l’Isère : des grisailles traînent assez longuement.
Températures minimales comprises entre +3 et +6 degrés.
Températures maximales comprises entre +13 et +17 degrés.
Isotherme 0° vers 3200 mètres.
Vent faible à modéré de Sud-Ouest.
Prévisions Météo Alpes

Printanier. En hiver. Un temps pas de saison. Envie ou bien regret, envie d’être en avance sur le temps de son temps ou le pesant regret de ne pas vivre assez la saison que l’on vit. Envie d’avant, peut-être d’après. Décalage. Jour trop long au milieu des trop courts, perception différente suivant les circonstances. Et ce que ça nous fait. Le douillet des saisons qui s’enchaînent et se suivent, qui viennent l’une après l’autre avec leurs attributs, soignés jusqu’aux détails, sans jamais aucune tache et toujours bien proprets. Cascade de dominos qui se repoussent l’un l’autre, prévisibles et prévus pour vivre de connivence, bien rangés sans changer rien de nos antiques habitudes. Et un jour. Piment musclé caché dans une sauce bien trop douce, accord cacophonique qui fait ouvrir les yeux, prendre conscience de ça et enfin se troubler du vide qui crée le vide. Trop tard ? Enfin ? C’est le rôle des accrocs, nous faire quitter, enfin, la voie trop tracée, le récit rectiligne, la suite de mots convenus, prévisibles, apprêtés et dont on goûte enfin le fade et l’insipide pour aller lire ailleurs. Enfin sauter le mur, regarder les yeux nus et sans a priori tout ce qui va venir comme des fleurs en hiver ou des mousses intrépides vues sur un arbre mort