Journal hebdomadaire de la nature autour, promenade, branche dessus, branche dessous, avec le grand dehors

Tempête de ciel bleu comme disent les photographes. De retour après quelques jours loin d’ici, ce qui me frappe, c’est le jaune. Canicule, chaleurs excessives, stress hydrique, le vert que j’ai quitté semble s’être dissocié, en bas le jaune des herbes sèches, en haut le bleu trop bleu du ciel sans un nuage. Changement de référence on passe en ce mois de juin du bleu comme couleur froide au bleu de carte postale façon vacances et plage dés le début de la saison.
Les arbres résistent encore, ils dispensent une douce ombre pour qui peut se déplacer. Mais pour les végétaux pas question de bouger. Alors, rouler ses feuilles, les vider de leur eau jusqu’à les faire jaunir pour préserver la tige, la racine, la matrice pour espérer renaître à la prochaine vraie pluie. Parce qu’il faut l’avouer quelques gouttes sont tombées, mais juste pour l’anecdote, pas une vraie pluie qui mouille, tout au moins par ici. D’ailleurs de gros orages sur une terre si sèche ne sont pas à souhaiter, ils emportent et arrachent qui ne tenait qu’à peine à un fil de racine entre fissure et poussière, jetant dans les rivières déjà bien surchargées, le bébé, l’eau du bain, la plante et puis sa terre.
Alors, attendre. Cette fois pas l’embellie, mais bien le gris de la pluie et de bons gros nuages qui cacheraient le soleil.
Certaines plantes continuent le cycle commencé, on ramasse les groseilles, les cassis, les framboises qui profitent du chaud pour mûrir sans attendre d’avoir vraiment atteint le diamètre optimal. Ce qui n’empêche pas de rêver confiture, de se faire les doigts bleus et de ne plus avoir faim au moment de manger pour cause de grappillage. Du côté des oiseaux on en profite aussi de ces baies bien visibles, un peu de concurrence alors en planter plus, à l’automne c’est boutures.
En attendant l’automne profiter des moments de lumière moins forte, avant autant qu’après la présence du soleil pour aller picorer toute la délicatesse d’un pétale de lys, l’odeur et le chiffonné d’un chaton de châtaignier ou juste tremper la main dans le frais du ruisseau. Et puis quand la chaleur devient vraiment trop forte l’idéal serait bien d’aller se mettre à l’ombre sous les branches d’un grand arbre en compagnie d’un livre, pourquoi pas d’un Balzac, de la comédie humaine alors que nos horaires d’êtres humains dits modernes ignorent superbement les rythmes de chacun et ceux du temps qu’il fait




