Fin novembre 2025

Journal hebdomadaire de la nature autour, promenade, branche dessus, branche dessous, avec le grand dehors

L’hiver est arrivé. Pas dans le calendrier, mais il a débuté. Neige et puis gelée blanche, le givre pousse sur les herbes dans ces endroits à l’ombre qui regardent les autres se chauffer au soleil.
Quelques hésitations, encore, souvenirs de la transition, du passage de l’automne à la saison des arbres qui jouent les arbres morts, sans feuilles, sans fleurs, sans fruits. La saison également de l’eau qui se transforme, de la pluie qui se fait neige, de l’eau qui se fait glace, du mouvement qui se fige.
Oscillations quand même entre le jour et la nuit, le couvert nuageux et les températures. Nouvelle géographie, celle des endroits à l’ombre qui gardent leur couleur blanche, des endroits au soleil qui quittent leur duvet clair pour une terre détrempée, gorgée d’eau et repue question humidité. Flaques, boue et autres gadoues, on patauge à midi dans ce qui dès ce soir, sera gelé de nouveau, solide, dur et rigide, incapable à ces heures de sombre, de nuit, de noir de conserver l’empreinte de qui est passé là. Dans la boue et la neige, les pattes ou bien les pieds, comme les pneus des voitures ne peuvent pas cacher leur présence en ce lieu, leur passage laisse une trace qu’ils l’aient voulue ou non. Une aubaine pour savoir quels sont les animaux qui fréquentent l’endroit, quel chemin ils empruntent, comment ils se déplacent, où ils aiment aller boire, où l’eau reste liquide.
L’eau aussi de son côté laisse sur son passage des traces, des témoignages de sa présence passée. Des chemins ravinés, des feuilles emmenées, poussées sur le côté, des cailloux déplacés et des herbes arrachées, l’eau qui veut passer là, passera coûte que coûte, la réunion des gouttes fait la force du torrent capable d’emmener tout ce qui le gênerait. Juste question de débit, de nombre dans l’union, de gouttes dans groupe. La neige, eau de réserve laisse le temps aux ruisseaux, à la terre, à la croûte qui fait le plancher des vaches, de pouvoir déguster, sans craindre l’indigestion, les précipitations, le nectar des nuages qui l’abreuve, l’hydrate, la comble. Laisser tomber la neige, les idées, les envies, pour les écrire ensuite à fil de la fonte, distiller, échelonner, répartir, pour que l’histoire soit fluide et se lise sans le danger de tout laisser tomber pour cause de sécheresse ou de crue dévastatrice

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