20230408

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Peu nuageux. L’embellie est franche. Le soleil domine très largement malgré des bancs de nuages bas matinaux en Nord-Isère et des cumulus résiduels autour des sommets dans les massifs. Ils sont un peu plus nombreux l’après-midi apportant de fréquentes zones d’ombre en montagne.
Températures minimales comprises entre -1 et +3 degrés.
Températures maximales comprises entre +15 et +17 degrés.
Isotherme 0° en hausse vers 2000 mètres.
Vent faible à modéré de Nord-Nord-Est.
Prévisions Météo Alpes

L’embellie est franche. Les plantes le confirment. Elles sont dans une urgence à profiter du beau, du plus long des journées, de l’eau encore bien là avant les sécheresses, le trop chaud de l’été. Le printemps est le temps de toutes les mises en place, des feuilles et des bourgeons, des embryons de fruits, des croissances si rapides qu’on en croit plus ses heures, des fleurs qui se font belles, se pomponnent, se maquillent pour attirer l’insecte, lui aussi de retour. Alors prendre le risque de la gelée tardive, d’une averse de grêle un jour de giboulée, de trop de fleurs en même temps pour bien trop peu d’abeilles. Trop de hâte ? Pour d’autres au contraire, il est urgent d’attendre pour ne sortir qu’après le passage des saints de glace, même si l’envie est là des bourgeons qui veulent voir s’épanouir leurs feuilles, profiter de ce vert tout en clinquante jeunesse. Chacune sa stratégie, ses petites habitudes, les plantes sauront gérer un revers de mercure s’il reste modéré, sinon elles périront de leur hâte forcenée, de leur impatience à sortir de l’hiver. Alors écrire de même, tout noter et très vite pour ensuite profiter des chaleurs de l’été pour fortifier le texte, au risque de subir une gelée tardive qui ferait tout jeter ? Cavaler, mouliner pour espérer ensuite, profiter de la glisse et surfer sur l’élan. Peut-être. Sauf si…Y aurait-il encore d’autres dangers cachés à écrire comme une plante ? À voir. Et puis j’espère, à lire

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6 réflexions sur « 20230408 »

  1. Je ne sais pas s’il y a une urgence à lire mais en ce qui mon concerne je fais toujours une lecture rapide de tes textes et je relis systématiquement une seconde fois en prenant le temps de savourer les mots qui induisent des images je m’attarde parfois sur une tournure de phrase bref je suis plus dans la dégustation pour cette seconde lecture alors que dans la première je suis dans une sorte de précipitation…

    1. En effet, pas la même urgence à lire et à écrire. À écrire pour saisir l’idée avant qu’elle file, au cas où elle serait une idée prometteuse… Quant à lire, il s’agirait bien plus d’une faim ou d’une soif plutôt que d’une urgence. Ensuite, comme toi, pour beaucoup de textes, une deuxième lecture pour savourer, souvent par petites bouchées. Voire plusieurs relectures, surtout certains passages

  2. c’est très beau (et si philosophique…) j’aime beaucoup les phrases, leur lente et subtile croissance… ces pas de travers aussi (cette malice d’observation incroyable !)
    encore une savoureuse lecture…

    1. Merci Françoise, ça fait pousser les feuilles de lire des commentaires comme le tien 😉

    1. Merci ! Souvenir des années où j’écrivais des nouvelles : soigner la chute 😉

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