Archives de catégorie : Blog

20231108

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Grand ciel bleu. Conditions pleinement ensoleillées pour tout le monde du matin au soir. Tout au plus de rares brumes à l’aube, où les gelées sont quasi-généralisées.
Températures minimales comprises entre -1 et +2 degrés.
Températures maximales comprises entre +11 et +13 degrés.
Isotherme 0° vers 1700 puis 2400 mètres.
Vent très faible de Sud-Ouest.
Prévisions Météo Alpes

Grand ciel bleu. Grand beau, grand ciel bleu, voire grand bleu tout court quand on scrute l’océan. Pas de petit ciel bleu ni de tout petit beau. On a bien des grands vents qui déracinent des arbres, des petits vents douillets qui rafraîchissent doucement l’atmosphère délicate des longues soirées d’été ; des grands froids sibériens qui vous glacent les os et des petits froids secs, bien moins désagréables que les petites pluies fines ; encore de grands soleils qui vous donnent des sourires jusqu’en haut des oreilles quand on est à la mer et que c’est les vacances, puis des petits soleils voilés de brumes d’automne qui sentent le timide tout autant que l’humide. Bien souvent on oscille, entre petit et grand, heureux ou malheureux, entre zéro et un ou encore droite et gauche. C’est peut-être un effet de notre symétrie, du fait d’avoir deux bras avec au bout deux mains, deux yeux et deux oreilles pour regarder le ciel et entendre les vagues. Nous si souvent binaires, anges autant que démons au milieu de nos naufrages, n’avons pour dire le bleu, du ciel comme de la mer, que du grand et du beau

20231101

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Averses en fin de journée. Les derniers moments de soleil qui résistent à l’aube sur le Nord de la région s’effacent vite devant l’arrivée d’une élevée mais épaisse couverture nuageuse par le Sud. Elle s’abaisse un peu dès la mi-journée, des averses démarrent côté Isère. Elles viennent toucher l’Ouest de la région (plaine et Préalpes) en milieu d’après-midi puis se décalent vers l’Est en fin de journée, tout le monde aura alors été concerné. Retour au sec partout en soirée.
Limite pluie-neige vers 1700/1900 mètres au gré des intensités (3 à 5 cm supplémentaires au-dessus de 2300 mètres environ).
Températures minimales comprises entre +1 et +6 degrés.
Températures maximales comprises entre +13 et +15 degrés.
Isotherme 0° vers 2900 puis 2400 mètres.
Vent modéré puis localement sensible de Sud avec des rafales de foehn.
Prévisions Météo Alpes

Les derniers moments de soleil s’effacent vite. Alors, vite, en profiter. Ne pas en profiter comme on profite d’une chose, de quelqu’un, de sa naïveté, de son innocence. Profiter comme on savoure, sans dommage pour personne. Profiter de la lumière. La siroter, la déguster, s’en délecter. Elle qu’on apprécie mal jusqu’à ce qu’elle soit absente, jusqu’à ce qu’elle nous manque. Alors, profiter du soleil avant le vent et la pluie, tout comme un champignon, juste laisser la lumière se poser sur nos têtes, faire briller nos chapeaux, détailler nos lamelles, traverser nos pensées. Pour une fois pas de débat, pas de grande réflexion, prendre tous les rayons qui viennent se poser là, juste à cet endroit-là. Le soleil va tourner, les nuages arriver, le temps se dérouler. Pour l’instant il est là, juste dans la lumière. Sous le soleil, exactement. Peut-être même qu’il sourit, visage vers la lumière, le champignon sur son tronc. Se savoir éphémère sans que cette pensée ne puisse ternir l’instant

20231024

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Agité. Les fortes pluies de la nuit en Nord-Isère gagnent nos plaines et Préalpes dès le début de journée, puis elles se décalent vers l’Est au fil de la matinée et faiblissent un peu en mi-journée en touchant la Haute-Tarentaise tandis que le soleil revient déjà proche de l’Ain. En après-midi la perturbation évacue nos hauts-massifs, et les éclaircies tendent à se généraliser avec tout au plus de petites averses résiduelles.
Limite pluie-neige vers 2700 puis 2300/2400 mètres voire 2000/2100 mètres sous les plus fortes intensités. On attend, d’Est en Ouest, 15 à 30 cm de neige au-dessus de 3000 mètres et 5 à 15 cm vers 2600 mètres.
Températures minimales comprises entre +9 et +12 degrés.
Températures maximales comprises entre +14 et +17 degrés.
Isotherme 0° vers 3000 puis 2600 mètres.
Vent encoure soutenu de Sud-Ouest en début de journée puis de plus en plus faible.
Prévisions Météo Alpes

Fortes pluies. Grosses gouttes joufflues, arrondies, rebondies, qui roulent, s’enroulent et se déroulent, se retrouvent en rigoles, en ruisselets, en ruisseaux comme on roulerait un r. Avantage net au rond, bien loin devant le long quand il s’agit de flot. Toujours le rond qui roule, qui s’échappe et s’enfuit, qui prend la clé des champs, qui se cache et se niche, qui se divise encore pour se multiplier, mais tout en restant rond, c’est bien là son secret. De grosses gouttes en petites gouttes, gouttelettes ou même vapeur, elles peuvent se réunir pour fusionner en eau, processus réversible quand vient l’heure des embruns et autres éclaboussures ou poussières de gouttelettes, pour les voir repartir et dévaler les pentes, sans répit vers de la mer, la mer qui est ronde, en écho à nos rondes et à nos jeux d’enfants qui nous roulent, nous enroulent dans le ressac des vagues de cette mer qui, toujours, sera notre maîtresse

Les autochromes d’Albert Kahn

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, octobre 2023

Le musée Albert Kahn est au bout de la ligne de métro et c’est déjà un signe : au-delà de la dernière station, commence un autre monde. L’entrée est facile à trouver : vigile en uniforme, fouille, détecteur, piqure d’actualité. Et puis, une fois passée l’entrée, piqure de monde. À commencer par l’architecture, mélange d’espace et de temps, bâtiment moderne qui japonise dès la sortie du métro juste à côté des murs de briques pour accueillir les « Archives de la Planète » et les jardins qui les complètent. L’exposition permanente, ce sont les autochromes, tout un mur de ces images, uniques par nature, un mille-feuille de verre, émulsion sensible à la lumière, fécule de pomme de terre colorée de vert, violet et orangé, vernis, mais surtout, une couche de génie, celui des frères Lumière, qui ont mis au point le procédé, il y a cent vingt ans. Les murs sont noirs, juste percés par la lumière des autochromes. Portraits, paysages, constructions, groupes qui posent en habits traditionnels, des ruines et des soldats aussi puisque les images ont été faites entre 1909 et 1931. Des rues, des maisons, des bâtiments isolés, monuments, mosquées, temples, églises, ponts, familles ou groupes d’humains dont on ne saura rien d’autre que cette image en couleurs, un regard, une attitude, une façon de poser, de se poser où on est, pour beaucoup sûrement, où on est né. Inventaire émouvant, ne garder qu’une image, une seule image unique d’un temps, d’un espace, d’une histoire éteinte, passée dans la lumière immobile des quelques secondes du temps de pose, et retenus dans la lumière immobile sur les murs de cette chambre noire. Ici, les gens parlent à voix basse, émotion et respect. Le nombre, le sombre, le projet impressionne, Archives de la Planète, inventaire et invention mêlé•e•s, permettre à tous de voir, et un peu de savoir, là où leurs yeux à eux, n’iraient jamais y voir, là où nos yeux à nous n’iront jamais y voir. Restent les autochromes, pour que ce monde des autres devienne un peu le nôtre

Codicille :
C’est arrivé comme un alignement. Le bon endroit, le bon moment, les liens qui vont si bien ensemble et qui pointent tous ensemble vers ce qui touche au cœur. Merci à François Bon et Hélène Gaudy pour les rencontres, à D. pour la bonne idée et à C. pour la visite partagée

20231013

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Estival. Dernière journée d’été… le soleil domine très largement. Mais on observe des bancs de nuages bas sur le centre et Ouest de l’Isère le matin, puis quelques nuages se mettent à déborder sur la frontière italienne côté Haute-Maurienne en cours d’après-midi.
Températures minimales comprises entre +8 et +11 degrés.
Températures maximales comprises entre +24 et +26 degrés.
Isotherme 0° vers 4100 mètres.
Vent faible puis modéré de Sud-Ouest avec un peu de foehn.
Prévisions Météo Alpes

Estival, mi-octobre. Hors saison, hors sujet, hors contexte. Hors-jeu. Un décalage, pas ce qu’on attendait d’un mois d’octobre théorique. Parce qu’on attend toujours quelque chose des endroits, des gens ou bien du temps ou encore des saisons. Idée déjà construite de ce qui nous attend. Un coloriage à colorier, le refrain de la chanson où il faut rajouter, peut-être, quelques couplets. Restera bien souvent à peaufiner encore, adapter, rectifier, ajuster. Mais on s’attend toujours à ceci ou cela. En octobre, on attend les feuilles mortes, les châtaignes, le feu à allumer quand on a oublié les petites habitudes, rentrer le petit bois le soir pour le matin. Emmener avec soi une veste ou bien un pull parce qu’on ne sait jamais. Ressortir les foulards, obliger les mollets à reprendre contact avec les pantalons, eux qui étaient à l’air depuis le début de l’été. Et puis parfois arrive qu’on soit en décalage entre ce qu’on attend et ce qu’on voit vraiment. Comme lorsqu’on aperçoit un panneau de chantier au milieu de la forêt, comme quand le hors saison submerge nos attentes, les oblige à plier sous la réalité, vient changer dans nos têtes un point d’affirmation en interrogation

Les dessous chics

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Queige, Beaufortain, octobre 2023

C’est une plume du dessous, une plume débraillée, mal peignée et un peu chiffonnée, une plume de matin du lendemain. Un dessous chic de bête à plumes. Douceur soyeuse, texture de dentelle qui laisserait voir sans rien dévoiler du tout, transparence et élégance. Un dessous chic. Une de ces précieuses plumes que l’oiseau délicat garde contre sa peau pour se tenir au chaud, qu’il dépose dans son nid pour accueillir ses œufs, une de ces plumes qu’humains, on met dans nos duvets pour nous réchauffer le corps. Voila, du duvet. Une plume qu’on ne dévoile pas, une pudeur d’intérieur, une pudeur de sentiments, outrageusement décoiffée et toute ébouriffée. Et puis un doigt qui glisse, ça passe du i au o, la faute à Azerty, sur les claviers français, passer du chic au choc, pour une histoire plus triste et moins voluptueuse, il suffit de l’écrire au coin d’une autre touche, il suffit d’un poids plume pour changer toute l’histoire. Suivant ce qu’on a vu, ce qu’on a entendu, les gens qu’on vient de voir, ceux qui nous ont parlé ou bien ceux qu’on a lu. C’est celle qui écrit qui choisit la couleur, qui change le i en o ou bien qui n’y change rien. Et le sort de l’oiseau dépend de presque rien, d’une humeur chagrinée ou des plus enjouées, c’est celle qui écrit qui décide vie ou mort, le sort des personnages dépend parfois de peu. Le destin d’un oiseau ou bien d’un personnage qui bascule d’un coup de plume ou d’une faute de frappe. Ils ne sont pas toujours chics, les dessous de l’écriture

Prendre les eaux

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Cauterets, Pyrénées, septembre 2023

Ici, depuis longtemps, on vient prendre les eaux. On y venait déjà en longue robe et chapeau, redingote et capeline, une ombrelle à la main. Il n’est ici question ni de perdre les eaux, ni même de prendre l’eau, mais de prendre les eaux. Écrire précisément, sans erreur, omission, sans faute d’orthographe sous peine de faute de style, de contre et de faux sens. De qui pro quo gênant. Attention à choisir juste l’eau qu’il vous faut, car elles ne sont pas toutes à mettre dans le même panier. L’eau qui descend d’en haut apporte ici la vie, voire même plusieurs vies. Elle fait vivre les plantes, comme c’est le cas ailleurs, mais ici, spécialement, s’il est question d’humains, elle redonne le mouvement. Elle est le mouvement. Celui des gens qui viennent pour y prendre les eaux, celui des gens qui viennent pour admirer les gouttes qui jouent dans le soleil à se faire briller, à dévier la lumière, le regard des promeneurs, à faire des arcs en ciel. Les cailloux sous son cours sont usés et polis, arrondis et cambrés. Dévier le cours de l’eau, creuser le cours des chutes, inventer des embruns pour voir revivre les gouttes et leur unicité où il n’y a plus que flot, foule, marée, multitude. Quand chaque individu vit ici la montagne comme il en a envie, en randonnée tranquille, en bain thérapeutique ou en ski de couloir. Les chutes d’eau font l’éloge de cette diversité, eau encore transparente, flots ourlés de tumulte, embruns ou gouttelettes légères comme du brouillard, l’eau change de texture comme change de couleur et de physionomie le visage de celui qui aurait bien compris une expression toute faite qu’on aurait mal écrite

Neige !

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Queige, Beaufortain, septembre 2023

Neige ! Neige ! On s’exclame, on s’écrie quand on voit du nouveau, et même encore plus, du nouveau qu’on attend. On crie encore plus fort quand on attend longtemps. Crier, Neige ! Comme on a crié, Terre ! En découvrant une île, en arrivant chez ceux qui vivent depuis toujours sur ce morceau de terre et qui rentrent chez eux après la pêche du jour sans jamais crier, Terre ! Crier, Neige !ce jour-là parce qu’elle est nouvelle, blanc posé sur le vert, et non pas blanc sur blanc, on ne criera plus neige quand il faudra encore déneiger le chemin pour sortir de chez soi et qu’on attend déjà depuis un bon moment que revienne le printemps. Pour l’instant c’est nouveau, ce blanc sur les sommets, c’est joli, c’est tout neuf, ça nous change la vue. On la sentait venir la blancheur de l’hiver, aux bêtises des enfants dans la cour de récré, sensibles au temps qu’il fait autant qu’au temps qui passe quand viennent les vacances. Le temps passe et repasse suivant qu’on parle des jours ou des nuages hauts qui déposent le blanc. Un même nom pour deux choses, on pourrait s’y tromper si on parlait trop vite sans donner le contexte. Alors vite on compare les dates des premières neiges dans les années d’avant pour mêler temps et temps. Toutes ces heures pareilles, toutes d’autant de secondes et autant de minutes, mais pas la même taille et pas la même place dans nos souvenirs à nous et dans nos vies à nous. L’étonnement du contraste, l’importance du contexte c’est sûrement pour ça que le temps et le temps portent le même mot, qu’ils vont si bien ensemble, qu’ils ne vont bien qu’ensemble, car quand l’un tourne en rond l’autre déplie son long

20230916

"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil

Temps de Sud. En Sud-Isère et en bordure des Hautes-Alpes : temps très nuageux, hauts sommets souvent accrochés avec de fréquentes averses. Ailleurs : alternance de périodes ensoleillées et de passages nuageux élevés pouvant donner de brèves averses (très rares sous le foehn en Tarentaise, Vanoise, Beaufortain, Val d’Arly ..)
Températures minimales comprises entre +14 et +16 degrés.
Températures maximales comprises entre +24 et +27 degrés.
Isotherme 0° vers 3800 mètres.
Vent modéré de Sud, foehn parfois sensible.
Prévisions Météo Alpes

Un temps de sud. Couleurs chaudes, au matin comme au soir, on dirait le sud. On dirait le sud, le temps dure longtemps et la vie sûrement plus d’un million d’années. Le temps dure longtemps, le temps du refrain, le temps de répéter, de prendre le temps de redire. Une chanson, un refrain qui revient, s’installe dans nos mémoires qu’on le désire ou non, à force d’incessant. Une répétition des mots, dits, puis redits, encore. Pour insister, pour rythmer pour être sûr que ça reste, que celui qui écoute garde au moins ça de l’histoire. Et jouer sur ce rythme, comme la baguette qui frappe la caisse claire en cadence, le marteau sur le clou. Parce que le rythme aide à loger dans la tête, à faire revivre les mots par la musique des mots. Il est des textes où la répétition n’a plus rien de choquant, où elle est même admise, permise et bienvenue. Mais pas dans tous les textes. Manuel du roman, de l’article, de l’essai, chasser la redondance, la traquer, l’abolir. Pourtant il est souvent des mots qui se perdront dedans leur synonyme, costume mal ajusté trop grand ou trop petit ou d’une pâle couleur bien loin du chatoyant qui faisait tout le charme du mot de l’origine. Un goût d’édulcorant quand on apprécie tant la saveur du souvenir, la si goûteuse madeleine. Alors vive le retour, le construit bégaiement, comme un je me souviens qui nous ramène toujours au début de chaque phrase dans l’infini d’avant, comme une respiration qu’on rêverait sans fin

Le chemin du curé

En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là.
Chemin du curé, Hameau de la Gittaz, Beaufortain, septembre 2023

Un pied, l’autre pied, un pied, l’autre pied. Répétition, oscillation, en pendule de nous-même, y revenir toujours, comme dans un jeu d’enfant. Pas si simple pour l’enfant que d’apprendre à marcher, mais on oublie tout ça et on marche depuis, en oubliant qu’on marche. On oublie facilement tout ce qu’il y a dans chaque pas, l’équilibre sans les mains, juste avec les oreilles, les chevilles et les genoux qui savent toujours bien mieux que tout le reste du corps si le chemin va monter, si il faut se plier, se poser en douceur ou si on peut s’y fier. Souvent c’est le talon qui s’y colle en premier, un peu à l’extérieur, un peu à l’intérieur ou bien juste au milieu. Se poser en oiseau ou comme un lourd marteau, nos pieds savent nos fatigues, nos instabilités, nos errances sans buts, nos hâtes déterminées. Le goudron et le plat seraient presque une insulte à leur intelligence, eux qui savent, en douceur et en délicatesse, choisir l’endroit parfait, juste sur cette petite pierre ou entre les racines trouver le bon appui, celui qui nous permet de soulager l’autre pied, pour qu’il trouve lui aussi, une place au soutien fiable qui assurera l’étape et permettra d’aller encore un peu plus loin. Nos pieds savent tant de choses que notre tête ignore, ils n’ont pas besoin d’elle pour nous faire aller loin et permettre aux pensées, si confuses quand elles viennent toujours au même endroit et puis du même endroit dans le manque de mouvement, d’enfin trouver leur place et de s’épanouir. Pour cueillir les idées et en faire des bouquets, une des plus belles façons reste encore et de loin, d’écrire avec les pieds